La prise en compte des besoins en habitat des Gens du voyage en situation de précarité appelle des réponses qui relèvent des politiques sociales de l’habitat et du cas par cas (offre d’habitat adapté, accompagnement social…).

Les objectifs à atteindre par les collectivités locales (Établissements Publics de Coopération Intercommunale) pour ce type d’habitat sont annexés aux schémas départementaux d’accueil et d’habitat des Gens du voyage.

Des dispositifs de droit commun sont mobilisables, tels que le plan local de l’habitat (PLH) ou le plan départemental d’action pour le logement et l’hébergement des personnes défavorisées (PDALHPD) (cf. circulaire n°NOR IOCA1022704C du 28 août 2010 relative à la révision des schémas départementaux d’accueil des gens du voyage).

En Bourgogne Franche-Comté, les sollicitations pour des projets de sédentarisation sont nombreuses, notamment pour l’accès à des terrains familiaux, qu’elles proviennent des familles Gens du voyage ou des collectivités. Les dossiers avancent lentement, les situations sont complexes : approches urbanistiques, économiques, financières, familiales, politiques, …

L’association régionale Gens du voyage-Gadjé peut être sollicitée :

    • En amont des projets :
- pour un recensement des besoins des familles sur un territoire donné (le plus souvent à la demande d’une communauté de communes),
- pour conseiller les familles qui souhaitent s’engager dans un projet d’installation sur un terrain privé,
- pour préparer les familles concernées par un projet de terrain familial (privé ou public) à leur nouvelle vie : intégration dans le territoire, démarches administratives, scolarisation, activité économique, gestion budgétaire, … 

  • Pour aider à améliorer ou à régulariser des installations de terrains familiaux privés :
- raccordement au réseau d’eau potable ou à l’électricité,
- installation de dispositif autonome pour l’assainissement,
- besoins en équipement de chauffage,
- normalisation au regard de l’urbanisme,
- etc.

Nous sommes à l’écoute et au soutien des familles qui nous sollicitent, mais les démarches sont longues et complexes. Leur succès dépend pour beaucoup des volontés politiques locales, mais aussi de la situation économique et de l’attitude des familles. Au-delà des aspects techniques, notre rôle consiste très souvent à favoriser le dialogue entre les différentes parties prenantes.

Damien Vauchier, Chef de projet Habitat

Photo d'illustration : terrains familiaux à Besançon © Paquita Muller

Halloween 2, le retour !

A l'antenne d'École-Valentin (de l'association GDV-G), on n'a pas peur de vous effrayer ! Aussi, cette année, nous avons organisé avec Charlotte et Arizona, Halloween 2 (le retour!).

Car oui, l'an passé c'est Arizona qui a remporté la palme de l'horreur. Cette année, elle revient à l'essentiel, la base : le masque ! Mais attention, elle remet son titre en jeu en se confrontant à Charlotte qui n'a pas jeté son dernier sort ! Masques effrayants garantis, car cette fois, ce sont Charlotte et Arizona qui les ont créés de toutes pièces ! Entre toiles d’araignée factices et ambiance festive, certains masques étaient si terrifiants qu’ils ont fait sursauter l’animateur, à la grande joie des participantes!!!!!! .👻🎃

Photos © Moïse Adolphe

A la demande d’une collectivité locale, le plus souvent une communauté de communes, l’association peut réaliser une étude sur les besoins des Gens du voyage présents sur un territoire donné, dans la perspective d’éventuels projets d’habitat adapté.

L’association établit alors un diagnostic des situations des groupes familiaux présents sur ce territoire.
L’ensemble des données est collecté directement auprès des familles par entretiens, mais aussi auprès des personnels sociaux ayant en charge ces familles et auprès des personnels de gestion et d’entretien des aires d’accueil.
Les données recueillies concernent la composition des familles et des groupes familiaux, les liens du sang ou de toute autre nature entre les familles, leur situation au regard de l’emploi, de la scolarité, leurs ressources, leur point de vue quant à un éventuel projet de sédentarisation.
L’association présente au commanditaire une analyse des données recueillies, en veillant à préserver autant que nécessaire la confidentialité des données personnelles.

Demande privée
Dans le cadre de l’accompagnement social effectué notamment auprès des bénéficiaires du RSA, les salariés de l’association sont amenés à recueillir des demandes de familles Gens du voyage pour l’accès à un habitat adapté (terrain familial ou maison compatible avec le mode de vie et les activités professionnelles de la famille) ou à un logement classique.
Le rôle et la plus-value de l’association consistent, quand cela est possible, à mettre en relation les attentes des familles avec les opportunités qui se présentent, en considérant que notre connaissance du public est essentielle dans la réussite des projets.

Damien Vauchier, Chef de projet Habitat

Photo d'illustration © Jérôme Gaillard

Octobre rose : prévention du cancer du sein, palpations et sensibilisation au centre social et le CPTS.

"Sensibilisations et palpations" : dans le cadre d'Octobre Rose, le centre social et culturel de Lure hébergeait, en partenariat avec l'Association Gens du voyage - Gadjé, un après-midi dédié au cancer du sein. 

Pour lire l'intégralité de l'article c'est ici

L'évènement comprenait une exposition du 13 au 17 octobre au foyer, un atelier d'information et prévention le 16 octobre ainsi que des ateliers artistiques.

L'Est Républicain s'est rendu à la Maison Grette-Butte et à rencontré Cathy, une des onze personnes figurant sur les clichés que composent notre exposition. 

Encore un article sur notre exposition "Gens du Voyage, des citoyens comme les autres" à la Maison de quartier municipale Grette Butte avec le témoignage de Cathy, issue de la communauté des Gens du Voyage, pierceuse à Besançon.

Extrait : "« Être du voyage, ce n’est pas fuir » Parmi les modèles photos, Cathy Muller. Tatoueuse perceuse de 35 ans, la jeune femme d’origine gitane (« yéniche ») se dit « très reconnaissante envers Jérôme pour le temps qu’il a pris et pour l’intérêt qu’il a porté à la communauté ». Mère de famille et sédentarisée maintenant, elle regrette que les gens du voyage soient « trop souvent réduits à des clichés ». Pour elle, « être du voyage, ce n’est pas fuir : c’est vivre autrement, libre et fier ». 

Retrouvez l'intégralité de l'article :  ici 

Article de Alice Barthod-Malat - L'Est Républicain

photo Cathy : DR Jérôme Gaillard

Le Ch'ni, média bisontin indépendant, a fait le déplacement pour visiter notre exposition s'inscrivant dans notre démarche de lutte contre l'antitsiganisme. Un papier qui relate avec justesse et sensibilité cette dernière dans un lieu qui fait sens : La Maison de Quartier Municipale Grette Butte. 

Extrait : « Loin des unes tapageuses ou des discours simplistes, on retrouve des personnes travaillant de leurs mains, investies dans la société, pétries de valeurs universelles. Mettre en lumière ces histoires, c’est aussi lutter contre l’ignorance, l’indifférence, le mépris » [...]

Retrouver l'intégralité de l'article ici : https://www.lechni.info/20251010/gens-du-voyage-des-citoyens-comme-les-autres/

Photo ©Jérôme Gaillard

Réalisée dans l'esprit de lutter contre les discriminations subies par les Gens du Voyage, cette exposition montre des voyageurs dans leur cadre professionnel. Ils sont mécaniciens, paysagistes, vendeurs ambulants, tatoueurs, éducateurs... Une diversité de métiers qui fait mentir les idées reçues sur cette frange de citoyens français qui ne travaillerait pas. 

De Bacro à Marina, cette expo nous résume la vie de chacune des 11 personnes rencontrées... Pourquoi ce métier plutôt qu'un autre ? Pourquoi si peu de salariés ? Quelle est l'influence de la scolarité sur les métiers ?  Comment la culture nous influence ? Le regard des Gadjé...

Autant de questions et bien d'autres encore qui trouveront réponses en déambulant au coeur de cette exposition évolutive (les prises de vue se poursuivent) qui comporte pour le moment 33 clichés qui nous familiarise avec des gens que la société française ignore ou rejette. Pourtant, ils sont des citoyens français comme les autres...

Vernissage le vendredi 10 octobre à 18h

Maison de Quartier Municipale Grette Butte, 31 Bis Rue du Général Brulard, 25000 Besançon

Exposition photographique du 16 au 30 septembre à la MJC Palente (Besançon - BFC)

Réalisée dans l'esprit de lutter contre les discriminations subies par les Gens du Voyage, cette exposition montre des voyageurs dans leur cadre professionnel. Ils sont mécaniciens, paysagistes, vendeurs ambulants, tatoueurs, éducateurs... Une diversité de métiers qui fait mentir les idées reçues sur cette frange de citoyens français qui ne travaillerait pas. 

De Bacro à Marina, cette expo nous résume la vie de chacune des 11 personnes rencontrées... Pourquoi ce métier plutôt qu'un autre ? Pourquoi si peu de salariés ? Quelle est l'influence de la scolarité sur les métiers ?  Comment la culture nous influence ? Le regard des Gadjé...

Autant de questions et bien d'autres encore qui trouveront réponses en déambulant au coeur de cette exposition évolutive (les prises de vue se poursuivent) qui comporte pour le moment 33 clichés qui nous familiarise avec des gens que la société française ignore ou rejette. Pourtant, ils sont des citoyens français comme les autres...

Un article fort intéressant a été publié hier par le média, The Conversation France (l'expertise universitaire, l'exigence journalistique)
Si William Acker, à travers son  ouvrage "Où sont les gens du voyage ?" avait cartographié les aires d'accueil sur le territoire national en en montrant la proximité avec des lieux pollués, malodorant ou pouvant être dangereux (centrale nucléaire, déchèterie, usine, station d’épuration, etc.), ici, Conversation va plus loin et s'appuie sur une étude publiée par Naturecities pour démontrer la réalité statistique et derrière, probablement,  une volonté économique et politique de discriminations environnementales... 

Dans un premier temps, on apprend que : 

"En France, depuis la loi du 5 juillet 2000, dite loi Besson, la participation à l’accueil des gens du voyage est obligatoire pour les communes de plus de 5 000 habitants. Mais cette nécessité est, dans les faits, peu respectée. Les derniers chiffres officiels de la DIHAL font état des éléments suivants : seuls 12 départements sur 95 respectent les prescriptions prévues par leur schéma." 

Et puis les statistiques tombent : 

"Les aires sont concentrées dans les communes les plus exposées aux nuisances environnementales…"
"55 % des communes accueillant une aire abritent une usine très polluante, contre 34 % des communes qui n’en accueillent pas. Concernant les déchetteries, ces proportions s’élèvent à 64 % et 47 %, respectivement."
"Par ailleurs, les communes dans lesquelles la valeur locative des logements (qui reflète le prix du marché) est plus élevée sont moins susceptibles d’accueillir une aire."
"Les zones autour d’une aire ont trois fois plus de probabilité d’être à proximité d’une déchetterie (moins de 300 mètres) et plus de deux fois plus de probabilité d’être à proximité d’une station d’épuration ou d’une autoroute (moins de 100 mètres). Elles ont aussi 30 % de risque supplémentaire d’être proches d’un site pollué et 40 % d’être à proximité d’une usine classée Seveso (présentant un risque industriel)."
"les aires sont souvent implantées là où les loyers sont bas et l’accès aux services publics limité. "
"Au final, il est plus que probable que les discriminations environnementales que nous documentons résultent d’une combinaison de stratégies d’exclusion délibérées et d’objectifs de réduction des coûts."

Jérôme Gaillard, chargé de communication de l'Association Régionale Gens du Voyage - Gadjé de BFC

Article à retrouver  ici :   The Conversation

Photo d'illustration : Pixabay